UN PEU D'HISTOIRE LOCALE ...

  Commune : SAINT HILAIRE PEYROUX
  Département : CORREZE
  Région : LIMOUSIN

  Superficie : 1 889 ha

 

 


Origines probables du nom :

  • Hilarius fut évêque de Poitiers, docteur de l’église, mort aux environs de 368.
  • Peyroux vient de l’occitan PEYRA (pierre) et de PEYROS (pierreux).
  • 5 communes corréziennes portent le nom de Saint Hilaire.

 

*   Foires du Peyroux (ancien monastère) :ancienne bascule au carrefour D1 / VC 9

*   Eglise du XIIe siècle.


*  Chapelle de Fougères : édifiée en 1476 par les frères Etienne et Jean De Lage, tailleurs de pierres.


*   Une production ancienne : la pêche de Saint Hilaire, variété très réputée en Basse Corrèze.


*   Pont et château du village de Bourguet (propriétés privées)


*   4 anciens moulins à eau sur la Couze (Saquet Haut, Saquet Bas, Bourguet, Rany)


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Histoire tirée du Dictionnaire historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, de l’abbé J.B. Poulbrière.
Source : Archives départementales de la Corrèze.

    • Ancien archiprêtré de Brive
    • On disait autrefois Saint Hilaire du Peyrou. Le surnom tient à un village important qui avait chapelle et foires. La Terreur l’appela Le Peyrou-Marat, sans changer le centre, ce qui donna parfois Hilaire-Marat.
    • L’église brûla dans la nuit du 4 au 5 juillet 1827. Un examen permet de dire qu’elle était romane dans le principe. Il ne reste de franchement roman que le chœur avec ses contreforts plats, sa corniche, ses corbeaux grimaçants… La voûte est tombée, le sanctuaire qui était sans doute en hémicycle a été remplacé par un autre en carré long. Le clocher a été refait en 1891 : on détruisit alors, contre le gré du curé absent, un vieux portail à voussures dont aucun débris ne permet de préciser l’époque.
    • M. Larivière (1890) y construisit une école libre pour jeunes filles sous la direction des Sœurs de la Providence de Portieux. L’école fut fermée, comme une trentaine d’autres, en 1903.
    • Le Peyroux possède une chapelle et le Pic, l’Estang en ont eu autrefois. Derses, plus important dans le passé, fut favorisé d’un monastère dont M. Clément-Simon nous a laissé la monographie*.C’était une communauté de filles fondée par la maison de Malemort (2e moitié du XIIe siècle) et dépendant de l’abbaye cistercienne de l’Esclache, diocèse de Clermont.
    • Le prieuré ne pouvant plus vivre fut, avec la permission des supérieurs, fondu le 4 septembre 1673 dans le monastère des Bernardines de Tulle dont les abbesses ajoutèrent à leur titre celui de prieures de Saint Jean de Derses.On ne trouve plus trace de cette maison religieuse qui a duré 5 siècles.
    • On parle d’un autre prieuré, d’hommes, bénédictin et nommé Cerzas-Echizac. On suppose que cette maison était à Dessas, sur la route du pont du Chambon à Saint Hilaire. On n’en sait que le patron, Saint Idelpey (Hidulphe ?).
    • Il dut y avoir un château car Aimeric de Malemort, dès 1270, par testament de son père, reçut en partage Saint Hilaire et Ussac. Après lui, plusieurs membres de la famille continuèrent de se qualifier seigneurs de Saint Hilaire. Gui de Malemort, en 1372, vendit cette terre à la maison de Turenne.
    • En 1520, Saint Hilaire del Peyro gardait titre de châtellenie mais s’unissait ou se subordonnait presque toujours à celle de Chameyrac.
    • En 1245, Raymond V de Turenne fit don de ses terres de Brive (moins Chameyrac et Cousages) à son fils Boson. Antoinette de Turenne, dernière de la branche aînée de cette race, donna dans son testament (1413) jouissance de 2 terres du vicomté à son mari Jean Lemeingre de Bourcicaut, Maréchal de France : les 2 terres étaient Chameyrac et Saint Hilaire.
    • Après des passages de main, les Dubois, de Brive, anoblis en 1763 et qualifiés dès 1767 de barons de Saint Hilaire et de Chameyrac en avaient fait l’acquisition. Ils les perdent après la tourmente révolutionnaire.
    • On voit au bourg une ancienne maison qui appartint à la famille noble de la Serre : Jean de la Serre, écuyer, l’habitait en 1784.
    • L’évêque constitutionnel de la Corrèze, Jean-Joseph Brival semble s’être éteint à Saint Hilaire où sa famille avait des biens. C’était l’oncle du régicide Brival et du prêtre qui fut administrateur apostolique du diocèse de Tulle avant le Concordat.
    • La paroisse de Saint Hilaire Peyroux est réputée pour sa culture de la pêche.
    • Son baron Dubois de Saint Hilaire aurait été le premier en Limousin pour l’introduction en grand de la pomme de terre.



Villages :

  • Bourguet, où le Général Vachot entra comme gendre d’une famille du nom qui avait compté parmi ses femmes une nièce du cardinal Dubois.
  • Fougères, seigneurie en 1706 de J-B de la Rue.
  • La Gare, ou Station d’Obazine Saint Hilaire
  • Leyrat, seigneurie aux Geoffre de la Pradelle.
  • Le Peyrou bas et haut, seigneurie des Dusolier, 1750.
  • Saquet haut et bas, où furent découvertes en 1886, comme à Saint Hilaire-Luc, 14 pièces d’or aux effigies de Ferdinand et d’Isabelle, de Charles VIII, Charles IX et François Ier.
  • Vieillefont, fief mentionné dès 918 pour un don à l’abbaye de Beaulieu.

 

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STATUE DU MARCHAND DRAPIER

 

Cliché de la statue du drapier (© photographie et collection Ville de Brive - Musée Labenche). 

 

Datée du XIIIe siècle et réalisée dans du grès, cette statue en ronde-bosse représente un marchand drapier déployant une pièce de drap pour l'apprécier ou pour la vendre.

Près de lui se trouve un trossel ou trousseau de 2 balles d'étoffes représentant la charge d'un mulet.

La foire du Peyroux du 11 janvier était connue comme une foire aux toiles.


Cette statue figurait dans la niche d'un tombeau situé sous le clocher de l'église de Saint Hilaire Peyroux, église détruite par incendie en 1891.


Dimensions : 129 hauteur x 42 largeur x 31 épaisseur (en cm)

Donnée au Musée par Ernest RUPIN (1845-1909), fondateur de l’établissement.

Exposée au Musée Labenche de BRIVE.